Le 30 août dernier, une scène peu diplomatique s'est déroulée au Conseil de sécurité de l'ONU. Les représentants du Mali et de l'Algérie se sont livrés à un échange tendu, mettant en lumière les relations difficiles entre ces deux pays voisins.
Cette altercation n'est que la partie visible d'un iceberg de mésententes. Depuis l'abandon de l'accord de paix d'Alger par Bamako en janvier 2024, les relations entre les deux pays se sont considérablement détériorées. L'accueil par l'Algérie de rebelles touaregs et de l'imam Mahamoud Dicko, figure controversée au Mali, n'a fait qu'aggraver la situation.
Cependant, cette mésentente pourrait avoir des conséquences graves pour la région. La lutte contre le terrorisme, qui ne connaît pas de frontières, nécessite une coopération étroite entre pays voisins. Sans partage de renseignements et opérations conjointes, l'efficacité de cette lutte est compromise.
Le Mali semble également en froid avec d'autres voisins comme la Côte d'Ivoire et la Mauritanie. Cette situation d'isolement régional est préoccupante et pourrait entraver les efforts de stabilisation du pays.
Face à cette impasse, une médiation de l'Union africaine ou des Nations unies pourrait être nécessaire. L'objectif serait d'apaiser les tensions et de favoriser une collaboration régionale plus efficace contre la menace terroriste.