Le Gazoduc africain atlantique se concrétise : Dakhla bientôt connectée au réseau national

Rédigé le 23/04/2025
LeMag .africa


Le projet phare du Gazoduc africain atlantique (anciennement Nigeria-Maroc) franchit une nouvelle étape décisive dans sa réalisation. "Les travaux de la première phase du projet, qui concerne l'axe Sénégal-Mauritanie-Maroc, sont actuellement en cours d'exécution", a déclaré Leila Benali, ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, lors d'une session à la Chambre des représentants.

Cette première phase a déjà permis de finaliser les études de faisabilité et d'ingénierie, tandis que les évaluations environnementales et sociales se poursuivent. Dans cette dynamique, le ministère prépare un appel à manifestation d'intérêt pour étendre le réseau gazier national jusqu'à Dakhla, une étape cruciale pour le raccordement de la ville au futur gazoduc continental.

La fin 2024 a marqué un tournant institutionnel majeur avec une réunion ministérielle historique rassemblant les pays membres de la CEDEAO, le Maroc et la Mauritanie. Cette rencontre a abouti à la signature de deux accords fondamentaux : l'accord intergouvernemental (IGA) et l'Accord avec le Gouvernement Hôte (HGA), établissant ainsi le cadre juridique nécessaire à la progression du projet.

Ce mégaprojet d'infrastructure, estimé à 25 milliards de dollars, prévoit la construction d'un gazoduc de plus de 6 800 kilomètres capable de transporter annuellement jusqu'à 30 milliards de mètres cubes de gaz naturel. "Ce projet s'inscrit parfaitement dans la Vision Royale visant à renforcer l'accès des pays du Sahel à l'océan Atlantique", souligne le ministère de la Transition énergétique. Au-delà de sa dimension énergétique, l'infrastructure se positionne comme un catalyseur de développement économique et social pour toute la région, préparant également le terrain pour l'émergence d'une économie de l'hydrogène vert.

L'initiative consolide la position stratégique du Maroc comme corridor énergétique entre l'Afrique, l'Europe et le bassin atlantique, tout en contribuant à l'électrification régionale et à la création d'emplois dans les pays traversés. Le projet illustre une vision ambitieuse de l'intégration énergétique africaine, alignée sur les objectifs de transition écologique du continent.