Dans un entretien récent depuis New York sur Medi1 TV, Omar Hilale, ambassadeur représentant permanent du Maroc auprès des Nations Unies, a partagé sa vision optimiste concernant la résolution du conflit du Sahara marocain. "Nous espérons que le 50e anniversaire de la Marche Verte marquera la clôture définitive de ce différend avec nos voisins algériens", a-t-il déclaré, faisant référence à la célébration prévue le 6 novembre 2025.
Cette déclaration s'inscrit dans un contexte diplomatique particulièrement favorable pour le Maroc. "Plus de 110 pays à travers le monde soutiennent désormais le plan d'autonomie proposé par le Royaume", souligne l'ambassadeur. Le soutien des États-Unis revêt une importance capitale, Washington ayant réaffirmé sa reconnaissance de la souveraineté marocaine sur le Sahara et qualifié l'initiative d'autonomie comme "le seul cadre réaliste et viable" pour résoudre ce différend régional.
La Marche Verte, événement historique qui a mobilisé 350 000 volontaires civils marocains le 6 novembre 1975, continue de symboliser l'unité nationale autour de la question du Sahara. Ces marcheurs, portant chacun un Coran et un drapeau national, étaient accompagnés par 20 000 soldats des Forces armées royales. Cette mobilisation pacifique a conduit aux accords de Madrid, marquant le début du processus de récupération du territoire par le Maroc.
Cependant, les relations avec l'Algérie demeurent tendues. Selon l'International Crisis Group, la rupture des relations diplomatiques en 2021 a exacerbé les rivalités régionales. Des incidents diplomatiques, notamment lorsque l'ambassadeur Hilale a évoqué l'autodétermination de la Kabylie en réponse au soutien algérien à l'autodétermination du Sahara occidental, ont contribué à cette tension.
Le cinquantième anniversaire de la Marche Verte en 2025 est considéré comme "une étape historique et stratégique" pour le Maroc. Les observateurs y voient non seulement un moment de communion nationale, mais aussi une opportunité majeure pour le Royaume d'affirmer sa souveraineté sur ses provinces du Sud, tout en ouvrant potentiellement la voie à une normalisation des relations avec l'Algérie.
Avec le soutien croissant de la communauté internationale et l'engagement actif des États-Unis dans la recherche d'une solution, l'année 2025 pourrait effectivement marquer un tournant décisif dans ce conflit qui dure depuis près d'un demi-siècle.