Un nouveau chapitre s'est ouvert dans les relations franco-marocaines avec la signature d'un accord historique le 10 avril 2025. "Cet accord marque le transfert officiel de la responsabilité de production et de diffusion des cartes marines des eaux sous juridiction marocaine", a déclaré Abdeltif Loudyi, ministre délégué auprès du Chef du Gouvernement chargé de l'Administration de la Défense Nationale, lors de la cérémonie organisée au siège de l'Administration de la Défense Nationale à Rabat.
L'événement, qui s'est déroulé en présence de l'ambassadeur français Christophe Lecourtier et de l'Ingénieur Général Laurent Kerleguer, directeur du Service Hydrographique et Océanographique de la Marine (SHOM), concrétise l'aboutissement d'un processus initié en 2008. La Division d'hydrographie, d'océanographie et de cartographie (DHOC) de la Marine Royale marocaine assume désormais pleinement les responsabilités autrefois dévolues au SHOM français, établissement public créé en 1720.
"Cette transition représente une étape cruciale dans l'affirmation de notre souveraineté maritime", souligne un haut responsable de la Marine Royale marocaine. Le Royaume dispose désormais des moyens techniques nécessaires, notamment grâce au navire hydrographique "Dar al Beida", un bâtiment de 72 mètres acquis en 2018, spécialement équipé pour les relevés hydrographiques et océanographiques en eaux profondes.
La DHOC, rattachée à l'État-major de la Marine Royale, devient ainsi l'autorité compétente pour la production des cartes nautiques dans les eaux territoriales marocaines. Cette évolution renforce considérablement la position du Maroc en tant qu'acteur majeur de la sécurité maritime en Méditerranée et en Atlantique, d'autant plus que le pays est membre de l'Organisation Hydrographique Internationale (OHI).
"Cette coopération exemplaire témoigne de l'excellence des relations entre nos deux pays dans le domaine maritime", a souligné l'ambassadeur Lecourtier. L'accord maintient des liens étroits entre les services français et marocains, tout en consacrant l'autonomie technique complète du Royaume dans la gestion de ses espaces maritimes.