Une crise diplomatique majeure a éclaté le 7 avril 2025 lorsque l'Algérie a décidé de fermer son espace aérien à tous les aéronefs en provenance ou à destination du Mali. En réponse, le Mali a immédiatement répliqué en interdisant l'accès à son espace aérien à tous les appareils civils et militaires algériens "jusqu'à nouvel ordre".
À l'origine de cette escalade se trouve un incident survenu le 1er avril, lorsque l'armée algérienne a abattu un drone armé près de la commune saharienne de Tinzaouaten, accusant le Mali de violation territoriale. Les autorités maliennes ont contesté cette version, affirmant que l'épave du drone a été retrouvée à 9,5 kilomètres au sud de leur frontière commune.
Les tensions se sont rapidement intensifiées avec des accusations mutuelles. Les autorités algériennes ont dénoncé des violations répétées de leur espace aérien, évoquant au moins deux incidents similaires au cours des derniers mois. De son côté, le gouvernement malien a accusé l'Algérie de "persister dans le parrainage du terrorisme international", sans toutefois fournir de preuves spécifiques.
La crise a pris une dimension régionale avec le rappel simultané des ambassadeurs du Mali, du Niger et du Burkina Faso d'Algérie pour consultations. En représailles, le gouvernement algérien a rappelé ses ambassadeurs au Niger et au Mali, tout en reportant l'arrivée de son nouvel ambassadeur au Burkina Faso.
Cette escalade diplomatique s'inscrit dans un contexte régional déjà fragilisé et pourrait avoir des répercussions significatives sur la sécurité et la stabilité du Sahel, notamment en ce qui concerne les efforts conjoints de lutte contre le terrorisme.