Abdelilah Benkirane, le secrétaire général du Parti de la justice et du développement (PJD), a profité des tensions entre l’Algérie et le Maroc pour réaffirmer la position marocaine sur le Sahara oriental. Il a insisté sur le fait que ces terres, actuellement rattachées à l’Algérie, n’ont jamais été ratifiées par le Parlement marocain.
Benkirane a rappelé que des régions comme Touat, Tindouf et Béchar appartiennent historiquement au Maroc. Il a souligné que leurs habitants demandaient des passeports marocains avant l’indépendance de l’Algérie. Ces propos interviennent dans un contexte tendu, marqué par l’affaire Boualem Sansal, un écrivain algérien arrêté pour des déclarations similaires.
Cette déclaration ravive les tensions historiques entre les deux pays, exacerbées par des différends territoriaux et politiques. Benkirane a critiqué l’Algérie pour son soutien au Front Polisario, accusant Alger de chercher à isoler le Maroc sur la scène régionale.
Ces revendications s’inscrivent dans le cadre du concept du « Grand Maroc », une vision expansionniste des années 1950 qui alimente les conflits entre les deux voisins maghrébins.
Les autorités algériennes ont dénoncé ces propos comme une tentative de diversion face aux défis internes du Maroc, notamment la normalisation des relations avec Israël et les tensions sociales.
Cette escalade verbale détériorera les relations déjà précaires entre l’Algérie et le Maroc, avec des conséquences pour la stabilité régionale.