L'écrivain et professeur camerounais Franklin Nyamsi a vertement critiqué la politique étrangère de l'Algérie sous Abdelmadjid Tebboune, déclarant que "la grande Algérie révolutionnaire est morte". Cette charge intervient dans un contexte de revers diplomatiques pour Alger.
La diplomatie algérienne traverse une période difficile, marquée par des échecs stratégiques et un isolement croissant sur la scène internationale. C'est le constat sans appel dressé par Franklin Nyamsi, qui pointe du doigt l'incapacité des dirigeants actuels à maintenir le prestige acquis sous les présidences de Houari Boumédiène et Chadli Bendjedid.
L'échec de la candidature algérienne aux BRICS illustre particulièrement cette perte d'influence. Malgré une intense campagne diplomatique, Alger n'a pas réussi à intégrer ce groupe des principales puissances émergentes. Sur le dossier palestinien, la tentative de médiation algérienne en 2022 s'est également soldée par un échec, affaiblissant davantage son leadership régional.
Les relations conflictuelles avec le Maroc autour de la question du Sahara et l'instabilité dans les régions voisines du Sahel et de la Libye compliquent la tâche des diplomates algériens. Cette situation contraste fortement avec le passé, quand l'Algérie s'imposait comme un leader du tiers-monde et un acteur majeur des mouvements de libération.
Si l'Algérie continue de s'appuyer sur son héritage révolutionnaire et ses ressources énergétiques, les observateurs soulignent que le pays peine à redéfinir son rôle sur l'échiquier international. Les choix stratégiques actuels et la gestion interne sont régulièrement critiqués pour leur manque de vision à long terme.
L'avenir diplomatique de cette "nouvelle Algérie" dépendra largement de sa capacité à surmonter ces obstacles et à renouveler son approche des relations internationales.