Un récent document diffusé dans le Bulletin officiel espagnol, faisant état du démarrage de chantiers de construction au sein du collège espagnol à Laayoune, a placé la ville au cœur d'une polémique. Ce texte, émanant du gouvernement de Pedro Sanchez, qualifie Laayoune de capitale provinciale marocaine, une formulation qui n'a pas manqué de provoquer l'ire des sympathisants du Polisario en Espagne. Le quotidien El Independiente, réputé pour sa ligne éditoriale favorable au Front, n'a pas tardé à exprimer son mécontentement.
Cette déclaration officielle intervient dans un contexte où l'administration de coalition de gauche a récemment ajusté sa position sur le dossier saharien, comme en témoigne la mise à jour de la politique étrangère espagnole sur le site du ministère des Affaires étrangères. Selon cette nouvelle orientation, l'Espagne plaide pour une résolution politique du conflit, acceptable pour toutes les parties concernées, en accord avec les principes de la Charte des Nations unies et les résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Le gouvernement espagnol réitère son soutien à l'Envoyé spécial du Secrétaire général de l'ONU et affirme son engagement humanitaire envers les habitants des camps de réfugiés sahraouis, tout en se positionnant comme le principal contributeur bilatéral à leur cause.
Néanmoins, cette position nuancée, qui omet toute référence au droit à l'autodétermination du peuple sahraoui, a également suscité des réactions négatives de la part de l'Algérie, marquant ainsi une étape supplémentaire dans la complexité des relations internationales autour de la question du Sahara.