La situation des migrants africains au Liban, estimés entre 175 000 et 200 000, devient de plus en plus précaire en raison des conflits actuels et de l'instabilité économique du pays. Majoritairement employés comme travailleurs domestiques, ces migrants, originaires principalement d'Afrique subsaharienne, se retrouvent confrontés à des défis colossaux pour leur survie et leur sécurité.
Avec l'intensification des opérations militaires dans la région, beaucoup de migrants se retrouvent pris au piège, incapables de quitter le pays. Le système de la kafala, qui encadre leur statut, les rend particulièrement vulnérables aux abus et à l'exploitation, exacerbés par un contexte sociopolitique déjà fragile.
De nombreux témoignages révèlent que les migrants font face à des discriminations accrues, comme le refus d'accès aux refuges provisoires, souvent réservés aux nationaux. En outre, leurs ressources financières limitées, combinées à la rareté des vols au départ de Beyrouth, rendent leur situation encore plus désespérée.
Les demandes de rapatriement auprès des ambassades se multiplient, mais la réponse est souvent insuffisante, de nombreux pays africains n'ayant qu'un consul honoraire dans la région. Sans un soutien diplomatique adéquat, les migrants doivent compter sur la solidarité entre eux et l'aide sporadique des ONG pour subvenir à leurs besoins fondamentaux.
Face à l'approche de l'hiver, les conditions de vie des migrants s'annoncent encore plus difficiles, tandis que les efforts des associations pour leur trouver un abri restent souvent vains. L'Organisation internationale pour les migrations (OIM) a récemment dénoncé les mauvais traitements infligés aux migrants, appelant à une action urgente pour améliorer leur sort.