Le secteur fintech africain est en plein essor, promettant de transformer le paysage économique du continent. Selon un rapport de McKinsey, le marché pourrait atteindre des revenus de 230 milliards de dollars d'ici 2025. Cependant, cette croissance potentielle se heurte à des défis réglementaires qui doivent être résolus pour garantir un développement durable.
Un des principaux obstacles pour les entreprises fintech en Afrique est la fragmentation réglementaire. Les coûts de conformité sont élevés, représentant entre 5 et 10 % des revenus des entreprises. En outre, l'Afrique subsaharienne est caractérisée par la complexité de son environnement réglementaire, ce qui crée un frein significatif à l'investissement étranger et à la croissance économique.
Pour surmonter ces défis, une harmonisation réglementaire est nécessaire. Les entreprises doivent actuellement naviguer entre les exigences variées des 54 pays africains, ce qui engendre des coûts opérationnels élevés. Une réglementation simplifiée et harmonisée permettrait non seulement d'assurer une supervision adéquate du secteur, mais également d'encourager l'innovation et la prise de risque raisonnable.
Des initiatives prometteuses montrent la voie, telles que la collaboration entre FintechNGR et la NAICOM au Nigeria, qui a abouti à une feuille de route pour l'adoption de la fintech dans le secteur des assurances. De plus, le système panafricain de paiement et de règlement (PAPSS) facilite les transactions transfrontalières, réduisant ainsi la dépendance aux devises étrangères.