Chers lecteurs,
Bienvenue dans ce nouveau numéro de #MAfrique, votre fenêtre sur l'actualité marocaine et ses enjeux africaines.
Dans ce numéro, nous plongeons au cœur des défis diplomatiques avec la proposition controversée de l'ONU pour le Sahara occidental marocain. Nous explorons également les avancées économiques du royaume, de l'essor spectaculaire du port Tanger Med à la révolution numérique menée par CIH Bank.
Notre regard se porte aussi sur la scène mondiale, avec un rapport alarmant de l'ONU sur la pauvreté dans les zones de conflit. Enfin, nous vous emmenons à la découverte d'un jumelage inattendu entre Dakhla et Columbus, symbole des liens croissants entre le Maroc et les États-Unis.
De la géopolitique à l'innovation, en passant par l'économie maritime et la finance, ce numéro offre un panorama complet des dynamiques qui façonnent le Maroc d'aujourd'hui et de demain.
Bonne lecture à tous !
#MAfrique
L'envoyé de l'ONU, Staffan de Mistura, a proposé un plan de partition du Sahara occidental marocain, suggérant de diviser le territoire entre le Maroc et le Front Polisario. Cependant, il n'a pas spécifiquement mentionné une division à 50% pour chaque partie. La proposition de De Mistura vise à créer un État indépendant dans la partie sud du Sahara occidental et à intégrer le reste du territoire au Maroc, avec une reconnaissance internationale de la souveraineté marocaine sur cette partie.
Le plan d'autonomie du Maroc, soutenu par plusieurs pays importants comme les États-Unis, la France, l'Espagne et les Émirats arabes unis, propose une large autonomie pour le Sahara occidental sous souveraineté marocaine. Ce plan a été présenté comme une solution politique mutuellement acceptable pour mettre fin au conflit sahraoui, mais il est rejeté par le Front Polisario, qui insiste sur la tenue d'un référendum d'auto-détermination.
Il est important de noter que la proposition de partition de De Mistura n'a pas été acceptée par les parties concernées, et le plan d'autonomie du Maroc reste une option soutenue par plusieurs acteurs internationaux. La situation reste complexe et nécessite des négociations continues pour trouver une solution durable au conflit sahraoui.
Rapport de l'ONU : Les zones de conflit abritent 40 % des pauvres du monde, la mortalité infantile grimpe à 8 %
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Sabina Alkire, directrice de l’OPHI, note que les guerres et les conflits violents créent des cicatrices durables qui entravent les efforts de réduction de la pauvreté, appelant à une réponse internationale concertée.
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Un récent rapport de l’ONU révèle qu’environ 455 millions de personnes, soit 40 % des personnes vivant dans la pauvreté, résident dans des zones de conflit, où les taux de pauvreté sont trois fois plus élevés que dans les régions sans conflit.
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Dans ces régions touchées par les conflits, les privations auxquelles la population est confrontée sont trois à cinq fois plus graves, ce qui rend de plus en plus difficile pour les pauvres de répondre à leurs besoins fondamentaux.
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Selon un rapport du Programme des Nations Unies pour le développement et de l’Initiative d’Oxford sur la pauvreté et le développement humain, plus de 1,1 milliard de personnes dans le monde vivent dans l’extrême pauvreté, dont plus de la moitié sont des enfants et des adolescents.
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Achim Steiner, Administrateur du PNUD, a souligné que les niveaux record de conflits déplacent des millions de personnes et perturbent les moyens de subsistance, compliquant encore davantage la crise mondiale de la pauvreté.
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L’insécurité alimentaire est également un problème urgent dans les zones de conflit, où environ 20 % de la population manque d’une nutrition adéquate, contre 7 % dans les régions plus stables.
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Le rapport souligne que l’année 2023 a connu le plus grand nombre de conflits armés depuis la Seconde Guerre mondiale, exacerbant les niveaux de pauvreté dans les pays déchirés par la guerre.
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L’Inde compte le plus grand nombre de personnes extrêmement pauvres, avec 234 millions de personnes dépourvues des produits de première nécessité, suivie par d’importantes populations au Pakistan, en Éthiopie, au Nigéria et en République démocratique du Congo.
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Les taux de mortalité infantile dans les zones de conflit sont alarmants : 8 %, contre seulement 1 % dans les pays plus stables, ce qui souligne les conditions désastreuses auxquelles sont confrontés les enfants dans ces zones.
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Le rapport souligne l’urgence pour la communauté internationale non seulement de lutter contre la pauvreté mais aussi d’investir dans la paix, car réduire la pauvreté est beaucoup plus difficile dans les zones de conflit.
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L’indice de pauvreté 2024 indique que l’extrême pauvreté est particulièrement répandue dans les zones rurales, touchant 84 % des pauvres dans le monde, et met en évidence la situation critique dans les régions touchées par les conflits.
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Les données de l’Indice de pauvreté multidimensionnelle de cette année, provenant de 112 pays comptant une population totale de 6,3 milliards d’habitants, soulignent la gravité de la pauvreté aiguë qui touche 1,1 milliard d’individus.
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Cette collaboration modernisera l'infrastructure numérique de CIH Bank en utilisant la plateforme Engagement Banking de Backbase, facilitant une intégration plus rapide et plus intuitive.
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En s'appuyant sur la plateforme Backbase, CIH Bank vise à améliorer les outils centrés sur le client et à lancer rapidement de nouvelles offres.
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Ce partenariat s'inscrit dans la stratégie plus large de CIH Bank visant à offrir à ses clients des expériences bancaires personnalisées et contextuelles.
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CIH Bank aspire à devenir le partenaire financier de chaque Marocain, en offrant des services sur mesure tels que l'ouverture de compte, les prêts étudiants et les opportunités d'investissement.
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L’initiative vise à rationaliser le processus d’intégration des clients locaux et internationaux, rendant la gestion des comptes plus facile et plus efficace.
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L’adoption d’une architecture modulaire et flexible permettra à CIH Bank d’améliorer en permanence les interactions avec les clients et de s’adapter aux changements numériques.
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Cette focalisation sur une technologie d’avenir vise à accroître l’engagement et la fidélité des clients dans un paysage numérique en évolution rapide.
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Le partenariat vise à fournir des solutions bancaires personnalisées et à améliorer l’expérience utilisateur pour les clients de la région.
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Cette collaboration reflète une tendance parmi les institutions financières marocaines vers des services centrés sur le client et des expériences numériques sécurisées.
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Matthijs Eijpe de Backbase a souligné l’importance de cette collaboration pour répondre aux besoins évolutifs des clients et fournir des services bancaires modernes.
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Driss Bennouna de CIH Bank a souligné l'importance de ce partenariat pour renforcer leur stratégie de transformation numérique et fournir des solutions innovantes.
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Tanger Med se distingue comme la plus grande zone industrielle d'Afrique et la deuxième plus grande zone économique mondiale, derrière Jebel Ali à Dubaï, et a toujours été en tête du débit de conteneurs en Afrique et en Méditerranée pendant cinq années consécutives.
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L'année dernière, Tanger Med a traité 8,61 millions de conteneurs, soit une augmentation de 13,4% par rapport à l'année précédente, et est relié à plus de 180 ports internationaux.
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Le port a géré environ 107 millions de tonnes de marchandises au cours de l'année écoulée, ce qui représente plus de la moitié de l'ensemble du fret traité dans les ports marocains.
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Le Maroc dispose de 43 ports, dont 14 opérationnels pour le commerce international, et bénéficie d’infrastructures et de coûts de main d’œuvre compétitifs par rapport aux autres pays méditerranéens.
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Les avantages stratégiques du pays comprennent un littoral de 3 500 kilomètres et une zone économique exclusive de 1,2 million de kilomètres carrés, qui facilitent une croissance significative du secteur du transport maritime.
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Pour renforcer davantage ses capacités de transport maritime, le gouvernement marocain, sous la direction d’Aziz Akhannouch, prévoit d’augmenter le nombre de porte-conteneurs à 100 au cours des 15 prochaines années, impliquant à la fois les secteurs public et privé.
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Le ministre des Transports, Mohamed Abdeljalil, évaluera ce plan ambitieux, qui vise à tirer parti des incitations existantes du port et de son succès concurrentiel malgré la volatilité du marché.
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De 2021 à 2023, le Maroc a investi 50 millions de dollars dans les infrastructures navales et prévoit d’allouer 714 millions de dollars à l’expansion et à la modernisation de ses ports dans les années à venir.
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Cette extension permettra non seulement d'améliorer la capacité de traitement des conteneurs du port, mais également de moderniser les terminaux de passagers et de camions, avec pour objectif d'atteindre un million d'unités de camions.
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Mawred Intelligence prévoit un taux de croissance du secteur de 6,11 % par an au cours des quatre prochaines années, la taille du marché devant atteindre 21,29 milliards de dollars entre 2023 et 2024.
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Ahmed Al-Shami, président du Conseil économique, a souligné la réussite des secteurs de l'automobile et de l'aviation comme modèles pour l'industrie du transport maritime, plaidant pour des réductions tarifaires et des suppressions d'impôts.
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En outre, le Maroc souhaite augmenter ses exportations à 200 millions de dollars en produisant des gilets de sauvetage, des appareils de communication et des équipements de navigation, comme l'a souligné le Conseil économique, social et environnemental.
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Pour la troisième année consécutive, le secteur de la pêche a été vital pour l’économie marocaine, générant plus de 820,6 millions de dollars de bénéfices.
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La décision de ne pas renouveler les accords de pêche avec l’UE devrait avoir un impact sur la réputation internationale des pêcheries européennes.
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En outre, le navire de recherche russe Atlantniro participe à la « Grande expédition africaine » pour aider à rétablir l’influence de la pêche en Afrique de l’Ouest.
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Le Maroc, avec plus de 3 500 kilomètres de côtes, est le plus grand producteur de poisson d’Afrique et se classe au 25e rang mondial.
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Malgré l’annulation des accords de pêche avec l’Union européenne, le secteur reste stable et résilient, démontrant sa robustesse.
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À l’avenir, le secteur de la pêche marocain devrait poursuivre sa croissance économique, des accords potentiels étant étudiés avec des pays de l’UE comme l’Espagne.
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Le Maroc s’est engagé à soutenir la croissance de son secteur de la pêche, indépendamment de la récente décision de la CJUE, et prévoit de prolonger les accords avec la Russie.
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Alors que les captures de crustacés ont augmenté de 39 % pour atteindre plus de 2 500 tonnes, d’autres catégories ont connu des baisses importantes, mettant en évidence une performance mitigée.
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Les captures de coquillages ont chuté de 89 % à 45 tonnes, et les captures d’algues ont diminué de 50 % à 17 527 tonnes, ce qui indique des défis au sein du secteur.
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Au total, la réduction de la quantité de poisson a atteint 12 023 tonnes ; cependant, une augmentation de 8 % de la valeur a conduit à des bénéfices finaux plus élevés.
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Sur une note plus positive, les prises de céphalopodes ont augmenté de 13 % pour atteindre 55 482 tonnes, et les prises de poissons pélagiques et de corégone ont également connu des augmentations.
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Les ports marocains, notamment ceux situés le long de la Méditerranée, ont connu une hausse de leurs bénéfices de 9%, tandis que les ports atlantiques ont connu une hausse de 3%.
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Le 17 octobre 2024, un protocole d'accord a été signé pour établir un accord de jumelage entre Dakhla, au Maroc, et Columbus, dans l'Ohio, aux États-Unis.
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L'accord vise à renforcer la coopération et le partenariat entre les communautés marocaine et américaine dans divers domaines.
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Cet accord est considéré comme une démarche stratégique visant à renforcer les relations bilatérales entre le Maroc et les États-Unis, ouvrant la voie à une future coopération en matière d’innovation, de technologie et de développement durable.
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Les principaux domaines d’intérêt comprennent le développement économique durable, le tourisme, les relations culturelles et artistiques et l’échange de connaissances.
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Les deux parties s’engagent à promouvoir la bonne gouvernance, le développement social et le partage des compétences entre les jeunes générations.
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Les signataires de l'accord sont Ragheb Hormatallah, président du conseil municipal de Dakhla, et Andrew Ginther, maire de Columbus.
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Le partenariat consistera à organiser des événements communs et à partager des expériences pour renforcer les liens culturels entre les deux villes.
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Le symposium a été complété par une exposition présentant les projets qataris et marocains impliqués dans l'initiative « From the Homeland ».
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Les participants ont partagé leurs expériences personnelles sur la manière d’exploiter le patrimoine culturel et social pour améliorer leurs entreprises, renforçant ainsi les liens communautaires et contribuant à la croissance économique locale.
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Le ministère du Développement social et de la Famille à Doha a organisé un symposium intitulé « La famille et la culture d'une nation » dans le cadre de l'Année culturelle Qatar-Maroc 2024.
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Cet événement a été organisé en collaboration avec l'Initiative des Années Culturelles des Musées du Qatar, le Fonds de Contribution Sociale et Sportive et l'Ambassade du Maroc à Doha.
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Parmi les principaux participants figuraient SE Cheikha Cheikha bint Jassim Al Thani, des diplomates de l'ambassade du Maroc et diverses familles qataries et marocaines.
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Le symposium a permis de découvrir les projets entrepreneuriaux d’individus qataris et marocains, en mettant l’accent sur le rôle de la culture et des traditions dans leur réussite.
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Les intervenants ont discuté de l’influence du patrimoine culturel et social sur la dynamique familiale et de son importance dans la promotion de projets productifs.
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Ils ont souligné l’importance de préserver le patrimoine culturel pour favoriser les projets axés sur la famille.
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