Dans la banlieue de Tunis, à Rades, les pêcheurs mènent une lutte quotidienne pour survivre. Hassan Saïd est l'un de ces héros oubliés, mis en lumière par l'émission AFRIQUE ÉCONOMIE sur RFI. Il passe jusqu'à 14 heures en mer, mais à son retour, il se retrouve à vendre sa pêche sur un emplacement délabré, loin de l'idée d'une boutique qui lui permettrait de vivre dignement de son métier.



Ce lieu de vente informel est souvent déserté par les clients, laissant Hassan à la merci des intermédiaires qui achètent son poisson à bas prix pour le revendre deux fois plus cher. Ce système inéquitable est une source constante d'angoisse pour Hassan et ses collègues, comme Boubaker, qui se sentent pris au piège.

Non loin de là, Kaïs Chebli, un autre pêcheur, est confronté à un problème administratif kafkaïen. À cause d'une erreur d'enregistrement de la longueur de son bateau, il est privé de son autorisation de pêche, une situation qui perdure depuis deux ans. Malgré ses efforts pour résoudre ce problème, il reste cloué au port, dans l'espoir que le gouvernement s'intéresse enfin aux préoccupations des citoyens comme lui.

Les difficultés ne s'arrêtent pas aux pêcheurs. Les transporteurs de la région, comme Mohamed, font face à une corruption omniprésente sur les routes. Leurs espoirs d'une meilleure réglementation semblent être aussi insaisissables que l'horizon.

Ces récits, partagés dans l'émission AFRIQUE ÉCONOMIE sur RFI, révèlent un quotidien marqué par la débrouillardise et le courage. Mais pour combien de temps encore cela suffira-t-il ? La question reste ouverte.